Des consultations à base de conseils pratiques
Chaque épisode apporte sa dose de bons réflexes autour d’un thème essentiel de la santé : alimentation, sport, stress ou encore sommeil. Et pour que ce ne soit pas juste un sirop pour la toux, Maud Pierard et Natán Ruiz Legrain, médecin généraliste, ont trouvé la posologie idéale : une première partie théorique avec un expert, suivie d’une partie pratique pour appliquer les conseils en direct. “On est tous des professionnels de la santé, mais on ne peut pas tout connaître, explique le généraliste. Avant, j’étais spécialisé en pédiatrie et on donnait beaucoup de brochures aux parents, mais on a constaté que les gens ne les lisaient plus. Par contre, en format vidéo ou audio, ils absorbent mieux l’information.”
L’idée ? Faire intervenir des professionnels locaux : kinés, sages-femmes, nutritionnistes, assistantes sociales… Tous contribuent à renforcer l’immunité collective face à la méconnaissance. Et les effets se font déjà sentir. “Au départ, notre audience était réduite à nos patients. Aujourd’hui, on touche un public plus large. On remarque aussi que de plus en plus de spectateurs regardent nos épisodes jusqu’au bout et viennent poser des questions en consultation.”
Et parfois, les animateurs eux-mêmes passent de la théorie à la pratique, en testant des exercices ou en épluchant leurs propres habitudes alimentaires. “On avait reçu un coach sportif et on a fait une séance avec lui. On a un peu souffert, mais au moins les gens qui regardent se disent : “Ah, OK, il n’y a pas que moi qui galère avec ces exercices !”, sourit Natán Ruiz Legrain. On avait aussi reçu une nutritionniste avec qui on a analysé les aliments qu’on mange nous-même et on a fait ensemble des recettes saines et diététiques.”
Une santé en réseau
Les podcasts ne restent pas confinés à l’écran. Maud et Natán constatent leur impact direct sur les habitudes de vie. “On a organisé des ateliers sportifs à la maison médicale et de nombreux patients se sont inscrits après avoir regardé l’épisode avec un coach sportif”, note Maud Pierard.
Et la chaîne “Les go for health” ne se contente pas de soigner la curiosité : il met aussi en lumière les acteurs de la santé de proximité et favorise les synergies. “C’est parfois un problème de ne pas toujours savoir à qui se référer, aussi bien pour les patients que pour nous, professionnels de santé, souligne la kiné. Avec nos podcasts, on travaille en réseau.”
Un projet qui agit comme un véritable antidote aux maux de l’errance médicale : en éclairant les patients en amont, il désengorge les consultations et fluidifie le dialogue avec les soignants. À la maison médicale de Lesse, on compte en tout cas bien poursuivre l’ordonnance sonore. “On prépare des épisodes sur la dépression et les assuétudes”, annonce le docteur Ruiz Legrain. De quoi prescrire une bonne dose de savoir pour une santé plus éclairée et partagée. Parce qu’au final, mieux vaut prévenir que guérir.
> Infos : chaîne YouTube “Lesse go for health” et site internet www.mmsurlesse.be/podcast/
Bien manger pour mieux vivre
“Bien manger pour mieux vivre” est un des podcasts proposé par Lesse go for health et Alice Soete, nutrithérapeute. Dédié au nutri-score et à la lecture des étiquettes alimentaires, cet épisode offre une boussole pour s’orienter dans la jungle des produits de consommation.
Le nutri-score : un ami qui vous veut du bien ?
Présent sur de nombreux emballages, le nutri-score semble être un allié précieux pour choisir des aliments sains. Mais est-il vraiment fiable ? L’épisode aborde les limites de ce système : certains produits ultra-transformés obtiennent une bonne note, tandis que des aliments naturellement riches comme l’huile d’olive sont pénalisés. Loin de se limiter à un code couleur, le podcast propose une méthode plus fine pour analyser les ingrédients.
Décrypter les étiquettes
Grâce à des comparaisons concrètes, Alice Soete, nutrithérapeute, invite les auditeurs à lire entre les lignes. “Un produit allégé peut parfois contenir plus d’additifs et de sucres cachés qu’un produit classique”, explique-t-elle. L’astuce ? Privilégier une liste d’ingrédients courte et compréhensible. Si un mot semble tout droit sorti d’un laboratoire, mieux vaut reposer le paquet.
