(Agence Ecofin) – Faute de financements, 2,5 gigawatts (GW) de nouvelles capacités solaires seulement ont été installées en Afrique en 2024, soit le plus bas niveau enregistré depuis 2013 sur ce continent qui concentre environ 60% des ressources photovoltaïques mondiales.
Rgreen Invest, une société de gestion française indépendante, a annoncé, dans un communiqué publié ce jeudi 13 février, le closing final de son fonds de dette dédié au développement des infrastructures d’énergie solaire photovoltaïque à travers l’Afrique, à 100 millions d’euros (104 millions de dollars).
Baptisé AFRIGREEN Debt Impact Fund, il a reçu le soutien d‘institutions financières internationales de renom, parmi lesquelles la Banque européenne d’investissement (BEI), la Société financière internationale (SFI – Groupe de la Banque mondiale), FMO (la Banque de développement néerlandaise), Proparco (Groupe Agence française de développement), BIO (Société belge d’investissement pour les pays en développement), ainsi que d’investisseurs privés tels que Société Générale et BNP Paribas.
Le véhicule d’investissement offre des solutions de financement aux consommateurs industriels et commerciaux (C&I) ainsi qu’aux services publics en Afrique pour faciliter l’installation de centrales solaires, aussi bien en réseau qu’hors réseau, permettant ainsi une réduction directe et mesurable des coûts énergétiques et de la dépendance aux énergies fossiles.
Le fonds est géré par une équipe dédiée au sein de Rgreen Invest et conseillé par Echosys Invest, une joint-venture détenue à parts égales par Rgreen Invest et Echosys Advisory.
Avec déjà six investissements réalisés avec succès au Nigeria, au Maroc et au Botswana, AFRIGREEN Debt Impact Fund vise à financer entre 15 et 20 projets au total, avec des tickets d’investissement allant jusqu’à 15 millions d’euros et une durée moyenne d’investissement pouvant atteindre 10 ans.
Il contribue directement à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, notamment les ODD 7 (Energie propre et abordable), 9 (Industrie et infrastructure), 12 (Consommation et production responsables) et 13 (Action climatique). Le fait de travailler avec les institutions de financement du développement (IFD) lui permet d’appliquer et de déployer les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et d’impact les plus élevées telles que les « IFC Performance Standards » pour l’ensemble des projets qui seront financés et mis en œuvre.
« Nous sommes fiers de collaborer avec des investisseurs institutionnels et privés internationaux engagés pour le développement durable du continent africain. Travailler aux côtés de partenaires de cette envergure est une source d’inspiration en termes d’analyse et de meilleures pratiques ESG et d’impact », a déclaré le président et fondateur de Rgreen Invest, Nicolas Rochon, cité dans le communiqué.
« Les premiers investissements d’AFRIGREEN ont confirmé la demande croissante en capitaux de la part des entrepreneurs et des opérateurs de projets, qui parviennent avec succès à convaincre les entreprises commerciales et industrielles africaines d’adopter l’énergie solaire via des contrats d’achat d’électricité », a souligné de son côté la cofondateur et président d’Echosys Invest, Olivier Leruste.
Walid Kéfi
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