À l’heure où l’industrie et les scientifiques travaillent sur des robots hybrides, mêlant acier ou plastique et muscles synthétiques, cette dernière partie pose encore problème. Ces muscles artificiels ne peuvent tirer que dans une direction, limitant ainsi les mouvements des humanoïdes. Mais ça, c’était avant !
Bientôt des robots biohybrides plus performants ?
Des chercheurs du célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT) viennent de dévoiler une technique qui permet d’imprimer en 3D un nouveau type de muscles synthétiques. Ces derniers seraient ainsi capables de se déplacer dans plusieurs directions, de la même manière que l’iris humain. Cette structure serait capable de tirer à la fois de manière concentrique, mais aussi radiale.
Pour la créer, les scientifiques ont imprimé un petit “timbre” doté de rainures microscopiques. Ce dernier a ensuite été pressé dans de l’hydrogel pour créer une empreinte dans laquelle des cellules de vrais muscles sont introduites pour grandir en fibres.
Une nouvelle méthode pour créer des tissus artificiels
“Avec la conception de l’iris, nous pensons avoir démontré le premier robot au squelette alimenté par muscles, qui génère une force dans plus d’une direction. Cela a été rendu possible uniquement par cette approche de timbre”, se félicite Ritu Raman, professeur en ingénierie tissulaire au département d’ingénierie mécanique du MIT.
L’équipe derrière cette découverte indique également que la méthode peut être utilisée pour faire pousser d’autres types de tissus biologiques, comme les cellules du cœur ou les neurones. “Nous voulons construire des tissus qui reproduisent la complexité architecturale des tissus réels, explique Ritu Raman. Pour ce faire, il faut vraiment ce niveau de précision dans la fabrication.”
