Plusieurs pistes de nouvelles recettes sont étudiées et certaines pourraient impacter tous les Français.
Faire rentrer plus d’argent dans les caisses du Trésor public. C’est l’objectif clairement affiché pour l’année 2026. Si le projet annoncé publiquement est un “effort” de 40 milliards d’euros, celui-ci englobe mécaniquement une hausse des recettes. C’est ainsi que plusieurs pistes ont été mises sur la table. De nombreux Français pourraient donc être contraints de payer davantage de taxes d’ici quelques mois.
Concrètement, quatre pistes de taxes nouvelles se dégagent. Celles-ci concernant tous ou une partie des contribuables et les premiers montants ont d’ores et déjà été évoqués. Voici ce qui pourrait attendre les Français dans quelques mois.
Tout d’abord, deux hypothèses visent l’ensemble des ménages. La première serait une “contribution modeste”, payée par tout le monde, en remplacement de la taxe d’habitation. Entre 10 et 100 euros pourraient être réglés, chaque année, afin de financer en partie les services publics. Une forme de “nouvelle taxe d’habitation”, qui alimenterait le budget des collectivités.
Il est également envisagé de créer une taxe sur… les colis. Actuellement, aucun droit de douane (taxe) ne s’applique sur les colis dont la valeur est inférieure à 150 euros. En France, 800 millions de commandes inférieures à ce montant arrivent chaque année sur les particuliers. Un manque à gagner colossal pour l’Etat. Celui-ci veut y mettre fin.
Dès 2026, une taxe sur ces colis pourrait ainsi être appliquée. Si “ce n’est pas une taxe pour les consommateurs” comme a tenté de minimiser Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, cette possible taxe se répercuterait mécaniquement sur le prix d’achat payé par le consommateur.
Par ailleurs, deux nouveaux impôts risquent de voir le jour. Les plus aisés (250 000€ de revenus annuels par personne) pourraient être contraints de verser, chaque année, 20% de leurs revenus au fisc. Ce devait être éphémère en 2025, il pourrait que ce soit pérennisé à compter de 2026.
Idem pour les grands groupes qui font 1 milliard d’euros de chiffre d’affaire par an. Si ces derniers sont bénéficiaires à la fin de l’année, alors leur taux d’imposition sera plus élevé. Si la mesure doit s’appliquer en 2025 et 2026, elle pourrait aussi être reconduite.
Ces dispositions ne sont actuellement pas votées ni instaurées dans la loi. Toutefois, il s’agit des pistes évoquées ou étudiées par le gouvernement. Reste à savoir si cet automne, lors du vote du Budget, les députés et sénateurs les adopteront.