Zurich (awp) – La Bourse suisse a encore perdu du terrain mardi. Les investisseurs s’inquiètent des risques de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, alors que le Canada et le Mexique ont obtenu un sursis d’un mois avant de se voir infliger des droits de douane.
A New York, Wall Street évoluait dans le vert en matinée, soulagée par la suspension des droits de douane que Donald Trump projetait d’imposer au Mexique et au Canada mais inquiète de la guerre commerciale déclenchée avec la Chine.
“Les marchés prennent un peu de recul et sont dans une position d’attente face à ce qui pourrait ou non se concrétiser au niveau des droits de douane et de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine”, a noté pour l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.
Le SMI a terminé en recul de 0,57% à 12’475,49 points, avec un plus bas à 12’442,41 et un plus haut à 12’557,62 à l’ouverture. Le SLI a abandonné 0,74% à 2049,79 points et le SPI 0,50% à 15’555,62 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont reculé, douze avancé et Swiss Life a fini inchangée.
Sur prises de bénéfices, UBS (-7,1%) a terminé lanterne rouge, derrière Sonova (-3,4%) et Swatch (-3,2%).
La banque aux trois clés a rebondi en fin d’année dernière et avance à pas assurés avec l’intégration de son ex-rivale Credit Suisse. Grâce à de solides résultats, elle a relevé son dividende et promis d’importants rachats de titres à ses actionnaires. “Nous avons été en mesure de maintenir la dynamique sur l’ensemble de l’année écoulée, avec une croissance dans la gestion de fortune mondiale et la gestion d’actifs et (…) des gains de parts de marché dans la banque d’affaires”, a résumé le directeur général Sergio Ermotti.
Concurrent genevois de l’horloger biennois, Richemont (+0,3%) a mieux résisté. Les valeurs du luxe souffrent actuellement des craintes en relation avec les augmentations de taxes douanières promises par le président Donald Trump à la Chine, important débouché pour la branche.
Dans le camp des poids lourds, Nestlé, Novartis (chacun -0,5%) ont fléchi, alors que Roche (+0,1%) a gagné un peu de terrain.
Des médias français ont accusé mardi l’Elysée et Matignon d’avoir cédé au lobbying du groupe Nestlé, en laissant le groupe commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires, des accusations démenties par Emmanuel Macron.
Novartis a reçu le feu vert de Swissmedic pour la commercialisation du Scemblix (asciminib), un traitement destiné aux patients adultes nouvellement diagnostiqués avec une leucémie myéloïde chronique positive au chromosome Philadelphie (Ph+ CML). Par ailleurs, Deutsche Bank a relevé sa recommandation à “buy” de “hold” et augmenté l’objectif de cours, et a aussi relevé l’objectif de cours du bon de jouissance Roche, confirmant “sell”.
Lonza (+1,4%) a fini sur la plus haute marche du podium, devant Logitech (+0,9%) et Zurich Insurance (+0,7%).
Sur le marché élargi, le tribunal de commerce de Paris a décidé de la poursuite de la période d’observation pour l’équipementier Le Coq Sportif, propriété de la société de participations romande Airesis (inchangé) . Il avait été placé en redressement judiciaire pour six mois en novembre dernier. La prolongation court jusqu’au 21 mai prochain.
Le chimiste de spécialités Clariant (+1,0%) voit son projet de monétisation du site industriel allemand de Fechenheim contrarié, suite à l’exercice par la Ville de Francfort de certains droits de préemption. Le groupe Lugman a conséquemment fait valoir son droit au retrait de cette transaction convenue en septembre dernier.
Le fabricant de prothèses orthopédiques et vertébrales Medacta (+10,7%) a généré l’an dernier un chiffre d’affaires en forte croissance de 16,2% à 590,6 millions d’euros. Il a aussi poursuivi ses embauches, avec 177 nouvelles recrues.
Le spécialiste israélien de la télémédecine SHL (-0,8%) a nommé Lior Haalman en tant que chef des finances. Succédant à Amir Hai, qui quitte l’entreprise après trois années passées à son service, le nouveau responsable prendra ses fonctions le 1 mars.
Le fournisseur de solutions logicielles SoftwareOne (-0,5%) a annoncé demander une cotation secondaire de ses actions à la Bourse norvégienne Euronext Oslo Bors. Cette requête renforce la fusion annoncée en décembre avec son homologue local Crayon.
L’opérateur Sunrise (-0,3%) a levé 1,3 milliard de dollars (1,19 milliard de francs suisses) via l’émission d’un emprunt à terme B, dont l’échéance est fixée à 2032. Cette première opération de financement du numéro deux helvétique des télécoms après le détachement de sa maison-mère américaine Liberty Global, vise à refinancer deux prêts précédents.
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