C’est le retour du grand frisson de la taxation des super-riches. Pendant que Bercy réfléchit à un nouvel ISF, le Sénat examine ce jeudi une proposition de loi portée par la gauche qui prévoit d’instaurer un nouvel impôt sur les plus grandes fortunes, les ménages qui détiennent plus de 100 millions d’euros de patrimoine. Dans le bazar politique qui fracture l’Assemblée nationale, il s’est déjà trouvé une majorité pour voter cette taxe dite « Zucman », du nom de son inventeur. Mais il n’y a aucun risque que le Sénat, qui l’a déjà rejetée en commission, fasse de même. Et tout porte à croire qu’un prélèvement aussi massif serait inconstitutionnel.
Et pourtant, l’idée de confisquer tous les ans au minimum 2% du patrimoine des Français les plus riches continue à faire fantasmer ceux qui portent l’égalitarisme en bandoulière. Peu importe que cette taxe soit la garantie d’un exil de nombreux milliardaires à l’étranger. Peu importe qu’elle soit plus violente que ne l’a jamais été l’ISF, qui a pourtant détruit ou atrophié une partie de la richesse produite en France. Peu importe qu’aucun autre pays ne songe à une telle folie fiscale.
Ce qui compte, pour ses zélateurs, c’est le signal politique : avoir son brevet de vraie-gauche. Et rassurer tous les Français, lorsque leur tour viendra de comprendre que leurs impôts aussi vont augmenter : soyez tranquilles, les riches ont payé.
