Un label connu de tous dans le collimateur
Depuis plus de 30 ans, le petit logo bleu Energy Star permet aux Américains d’identifier les appareils les moins gourmands en énergie : frigos, lave-vaisselle, fours, etc. Si vous avez un ordinateur depuis les années 90, vous l’avez forcément croisé sur beaucoup de vos machines, moniteurs, etc.
Ce programme, lancé en 1992, est géré par l’Agence américaine de protection de l’environnement. Mais selon plusieurs sources internes, il va être supprimé dans les prochains mois. Cette décision fait partir d’une grande réorganisation de l’EPA voulue par Donald Trump, avec des coupes massives dans les programmes liés au climat.
Un petit coût pour de grosses économies
Le fonctionnement d’Energy Star est simple : l’EPA définit des critères d’efficacité énergétique. Les marques qui veulent afficher le label doivent les respecter, puis faire vérifier leurs produits. Résultat : des économies pour les consommateurs, sans que l’État impose quoi que ce soit. Selon les chiffres officiels, le programme coûte 32 millions de dollars par an, mais permet d’économiser 40 milliards chaque année sur les factures. En 30 ans, il aurait fait économiser plus de 500 milliards de dollars.
Une décision critiquée de toutes parts
La suppression du programme passe mal. Plus de 1 000 entreprises, villes et associations, dont Samsung, Carrier, ou la ville de Seattle, ont écrit à l’EPA pour défendre Energy Star. Même certains sénateurs républicains y sont attachés. Le programme est populaire : 9 Américains sur 10 reconnaissent le logo. Pour les fabricants, il aide à vendre. Pour les consommateurs, c’est un repère simple pour choisir un appareil qui consomme moins. Plusieurs crédits d’impôts sont d’ailleurs liés à ce label.
Trump promet de faire baisser les prix de l’énergie. Mais supprimer Energy Star, c’est aussi supprimer un outil qui aide justement les ménages à consommer moins. Officiellement, l’administration veut réduire les dépenses de l’EPA et « recentrer » ses missions. Objectif : économiser 300 millions de dollars par an d’ici 2026. Mais beaucoup estiment que cette décision est surtout idéologique, et qu’elle risque de coûter très cher aux familles à long terme.
