Pour les détenteurs de placements financiers, la “flat tax” s’applique automatiquement aux revenus du capital. Mais pour les foyers peu ou non imposables, cette option est rarement avantageuse. En cochant la case 2OP, il est possible de payer moins, voire pas du tout. Encore faut-il y penser.
Depuis 2018, les revenus issus de placements sont par défaut soumis à la “flat tax” : 30 % au total, dont 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Cela concerne les livrets bancaires fiscalisés, les anciens PEL, les dividendes ou encore les comptes à terme. Si vous n’intervenez pas sur votre déclaration, ces revenus seront automatiquement taxés à ce taux.
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Une option souvent oubliée, mais précieuse
Pour les foyers non imposables ou faiblement imposés, cette option de la “flat tax” peut pourtant se révéler défavorable. Même sans être imposable, vous risquez en effet de payer 12,8 % sur vos intérêts si vous ne corrigez pas votre déclaration, rappelle Moneyvox. C’est là qu’intervient la case 2OP : en la cochant, vous renoncez à la flat tax pour choisir l’imposition au barème progressif – celui qui s’applique aux salaires.
Comment savoir ce qui est le plus interessant ?
L’option 2OP s’applique à l’ensemble des revenus du capital déclarés : impossible de l’utiliser uniquement pour les intérêts et de ne pas l’utiliser pour les dividendes, par exemple. Une fois activée, elle vaut pour tous les revenus du capital.
En déclarant vos revenus en ligne, vous pouvez tester les deux options : sans la cocher d’abord, puis en corrigeant la déclaration pour la cocher. Le site des impôts affiche ensuite une estimation du montant dû, permettant de choisir l’option la plus favorable.
Une case qui aurait pu faire économiser des millions
En 2019, seuls 881 000 foyers avaient coché la case, alors que “8,1 millions auraient pu économiser en moyenne 50 euros”, reconnaissait alors Bercy. Depuis, la case est mieux signalée et même pré-cochée si elle a été activée l’année précédente. Un message s’affiche également pour alerter les contribuables qui oublieraient de l’activer. Mais malgré ces rappels, des millions de foyers continuent sans doute à passer à côté de cette possibilité.