January 30, 2025
Energy

Près de Dieppe, des éoliennes encore plus grandes vont sortir de terre


Le paysage de La Gaillarde (Seine-Maritime) va légèrement changer au cours de l’année 2025. Les cinq éoliennes actuelles, gérées par l’entreprise Kallista Energy, vont en effet être remplacées par de nouvelles. D’autant plus qu’elles ne seront plus tout à fait aux mêmes endroits que les anciennes. Cette opération va prendre plusieurs mois. Les nouvelles machines devraient produire de l’électricité dès décembre.

80 % de production d’électricité en plus

« Les éoliennes dans la majorité de nos parcs ont été installées il y a 15 ou 20 ans, explique Nishal Ramdoo, responsable communication et marketing de l’entreprise. Aujourd’hui, la technologie est beaucoup plus améliorée. On peut faire un parallèle avec la progression de la technologie de l’industrie automobile. »

Avec le même nombre d’éoliennes, l’entreprise veut augmenter sa production d’électricité. « Dans nos estimations, remplacer les cinq éoliennes actuelles reviendra à augmenter la production sur le site de plus de 80 % », confie Nishal Ramdoo.

En équivalent de nombre de personnes approvisionnées par l’électricité du parc, on passe de 12 000 personnes à 22 000.

« Même si on n’arrive qu’à gagner 30 % de production d’électricité en plus, ça vaut le coup de renouveler un parc, souligne le représentant de Kallista Energy. En prenant en compte le bilan carbone pour son installation et sa fabrication, une éolienne peut payer sa dette énergétique en six mois à un an. »

Des éoliennes plus hautes

Des travaux ont commencé dès ce mois de janvier, avec les premiers terrassements et l’installation de la base de vie.

Les fondations des nouvelles éoliennes seront coulées entre avril et juin et le parc éolien actuel arrêtera de tourner en juillet.

Les appareils seront démantelés dans la foulée pendant l’été.

Les nouvelles éoliennes seront montées à partir d’octobre et le parc devrait ensuite être mis en service pour décembre 2025. « Nous essayons de minimiser le temps de non-fonctionnement des éoliennes », appuie Nishal Ramdoo.

À quoi ressembleront les nouveaux engins ? Tout d’abord, ils seront plus hauts. Si le mât atteint aujourd’hui 80 mètres, il sera de 87 mètres demain. Les pales seront agrandies aussi, passant de 45 à 63 mètres chacune. « Plus une éolienne est grande, plus elle peut produire d’électricité », explique Nishal Ramdoo.

carte éoliennes La Gaillarde
Les nouvelles éoliennes (en vert) ne seront pas exactement au même endroit que les anciennes (en mauve).  ©Kallista Energy

Quant à la raison du déplacement de certaines éoliennes, l’entreprise explique que, entre autres, « certaines règles ont évolué ». « Par exemple, avant, il n’y avait pas de distance préconisée par rapport aux routes », cite le responsable de la communication. En ce qui concerne les emplacements des anciennes éoliennes, ils seront « remis en état pour de nouveau être utilisés et cultivés », assure l’entreprise dans son journal de projet.

Les anciennes machines recyclées

Et qu’adviendra-t-il des anciennes machines ? « La priorité, c’est de pouvoir réutiliser les pièces dans d’autres parcs ou bien de les revendre sur le marché de l’occasion, qui se développe », explique Nishal Ramdoo. Si l’entreprise n’y arrive pas, alors elle est dans l’obligation de recycler ou de valoriser les pièces des éoliennes.

Par exemple, les pales peuvent être broyées pour alimenter les cimenteries. Le reste des métaux peut être recyclé. Pour les fondations, construites avec du béton et du fer à béton, les deux éléments sont séparés. Le béton peut ensuite être utilisé pour faire des routes.

L’entreprise assure faire attention « à ne pas déranger les riverains », même si, chantier oblige, le passage des camions sur la route sera inévitable. Jusqu’au 14 mars 2025, la D89 sera limitée à 50 km/h et la D142 à 70 km/h.

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