Nous lisons les oppositions au projet E-CHO porté par la société Elyse Energy.
Rappelons d’abord qu’il s’agit de créer trois usines sur Mourenx…
Nous lisons les oppositions au projet E-CHO porté par la société Elyse Energy.
Rappelons d’abord qu’il s’agit de créer trois usines sur Mourenx, Pardies et Bésingrand, à l’horizon 2027. Ces trois usines produiront des carburants durables (SAF) à partir d’hydrogène et de carbone. Ces carburants auront un bilan carbone d’au moins 70 % inférieur sur l’ensemble du cycle de vie par rapport aux carburants fossiles. Ils seront immédiatement utilisables, sans modification des moteurs. La production d’e-méthanol sera destinée au transport maritime et à l’industrie ; la production d’e-biokérosène sera dédiée au secteur aéronautique.
Les enjeux sont simples : assurer notre souveraineté énergétique ; produire en France ces carburants durables ; créer une nouvelle filière industrielle sur notre territoire national.
Ce projet constitue une solution concrète à la réduction des émissions de CO2
Rappelons ensuite que ce projet de décarbonation est l’un des plus ambitieux en Europe et le plus important depuis la découverte du gisement de Lacq dans les années 1950. Il va mobiliser un investissement de 2 milliards d’euros sur le bassin de Lacq, où travailleront jusqu’à 4 000 personnes durant trois ans sur le chantier puis des centaines à partir de 2030 lors du démarrage.
Rappelons aussi que 70 % des ressources utilisées proviendront de l’électricité, 20 % d’agri-déchets et 10 % de biomasse forestière. Face aux mensonges véhiculés par les opposants au projet, précisons que les besoins en eau correspondent à ceux d’une ville de 16 000 habitants, et seront par exemple 12 fois moins importants qu’à l’époque de l’usine Celanese ; que les besoins en bois sont l’équivalent de la consommation du réseau de chauffage urbain de la ville de Grenoble (environ 100 kilos tonnes sèches/an) ; que l’alimentation électrique du projet mobilisera 0,4 % de la production nationale contre 1 % à l’époque de Péchiney.
Le vrai problème pour les opposants, ce ne sont pas ces aspects techniques mais le fait que ce projet constitue une réponse efficace à l’exigence de décarbonation. Ces opposants, qui s’inscrivent dans une démarche de décroissance, veulent avant tout remettre en cause le principe des échanges aériens.
Certains élus basques ont voté une motion contre le projet E-CHO, lors du conseil communautaire du 28 mars dernier. Nous ne croyons pas que l’on ait intérêt sur ce dossier à une confrontation entre le Béarn et le Pays basque. Aussi, nous invitons ces élus à examiner avec lucidité et sincérité la formidable chance industrielle que constitue le projet E-CHO pour les Pyrénées-Atlantiques.
Si ce projet ne va pas au bout du fait de l’opposition de quelques-uns, il n’y aura plus aucun projet industriel à Lacq
Rappelons enfin que lors des dernières élections législatives, nous avons été amenés à nous prononcer sur ce dossier. Nos engagements étaient connus et nos électeurs nous ont massivement soutenus, y compris pour défendre ce projet.
Nous sommes donc résolument favorables à ce projet. Parce qu’il constitue une solution concrète à la réduction des émissions de CO2. Parce qu’il permet de consolider la filière aéronautique, sans augmenter l’impact environnemental. Parce qu’il offre à notre compagnie nationale, Air France, une solution concrète et immédiate : Air France aura besoin de 1,5 million de tonnes/an de SAF à compter de 2030.
La France et le Béarn ont besoin du projet E-CHO. Ne nous trompons pas : si celui-ci ne va pas au bout du fait de l’opposition de quelques-uns, il n’y aura plus aucun projet industriel à Lacq.